A Bittersweet Life


A Bittersweet Life

De Kim Jee-Woon
Avec Byung-Hun Lee,
Shin Min-a,
Kim Young-Cheol











Sun-Woo est un bras droit très dévoué, il ne se pose que peu de questions et fait preuve de peu d’état d’âme, quant il s’agit de servir au mieux les intérêts de la Famille. Mais les choses vont étrangement basculer pour lui, lorsque son patron, lui demande de surveiller une de ses maîtresses, Hee-Su, qu’il suspecte d’aimer un autre homme. Si cela est vrai Sun-Woo devra les éliminer. Seulement sans comprendre pourquoi, Sun-Woo est incapable d’agir et fait preuve de bonté. Ce changement lui sera fatal.


Kim Jee-Woon (2 Sœurs) se réapproprie les codes du polar hard-boiled et donne à son film une dimension philosophique, à la fois lyrique et intense. Nous sommes ici face un film noir extrêmement stylisé. Sa maîtrise est telle qu’il se permet même de jouer sur différents tableaux émotionnels, on passe ainsi du rire, aux larmes, de l’envoûtement à la terreur…



Il y a clairement 2 parties dans A Bittersweet Life, 2 étapes clefs dans la vie du héros et de l’une à l’autre on voit Sun-Woo s’enfoncer dans l’irrémédiable. La première dans l’Hôtel Palace QG de la Triade, est sans faille, à l’image de ces lieux, parfaite, lumineuse et froide. Le personnage de Sun-Woo (porté par le charisme de Byung Hung-Lee) semble se confondre avec le décor. Puis l’image se ternit, c’est la seconde étape, celle de la déchéance, jusqu'à une résurrection éprouvante (Sun-Woo enterré vivant par ses « amis ») survit et prend le chemin d’une vengeance autodestructrice. Ses parties, sous parties, sont habilement introduites, à travers de subtiles transitions métaphoriques « est-ce le vent ou les feuilles qui s’agitent ? Non, répond le maître, c’est ton cœur qui s’agite ! » Chacun de nous est maître de son destin, dans la vie, tout est une question de choix.


Attention Spoiler !







Une chose insignifiante peut entraîner une tragédie, et c’est là toute la noirceur et l’espoir de ce film. Ce n’est qu’au moment de sa mort que Sun-Woo comprend pourquoi il a agit ainsi, cette pensée sucrée, douce et amère, n’apparaîtra qu’à 3 moments dans le film, 3 sourires... nous sommes à ce moment dans l’intimité du héros, des pensées comprises trop tard. A Bittersweet life est une tempête cinématographique à voir, à revoir et à comprendre.


Dans certaines vies, aimer ou se surprendre à rêver, peut-être lourd de conséquences. Sun-Woo payera chèrement ses velléités.
On avait pas ressenti de telles émotions depuis Park Chan-Wook et son mythique Old Boy.

Ce texte provient de whispering-asia, la copie intégrale est illicite!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Excellent film ! Superbe ! vraiment^^ Un de mes films Coréens préférés.J'ignorais que c'était Kim Jee-Won qui avait réalisé "2 soeurs". D'ailleurs, il va falloir que je vois ce film à l'occasion (pq pas Halloween ?^^)
De Park Chan Wook, je n'ai vu que "i'm a cyborg" que j'ai adoré. Reste à voir maintenant la fameuse trilogie sur la vengeance ;)