Dragon Squad



Dragon Squad

2005 Hong Kong

De Daniel Lee
AvecVaness Wu, Shaw Yu Man Lok,
Xia Xu, Mickael Bienh, Tony Ho Wah Chiu

et Sammo Hung





Afin d’assurer le transfert d’un petit mafieux local, les autorités de Hong Kong font appel à une équipe composée de jeunes policiers issus de différents horizons. Cette unité d’élite rassemblant différents spécialistes venus de toute l’Asie, se fait appeler la Dragon Squad. Mais lors du transfert rien ne se passe comme prévu et le convoi est attaqué par un groupe de mercenaires particulièrement efficace. Commence dès lors une lutte sans merci sans l’accord de leur hiérarchie entre la Dragon Squad et ces mercenaires qui semblent animer par d’autres motivations que l’argent. Un flic (Sammo Hung) sur le retour ayant un compte personnel à régler avec l’un des mercenaires, va également leur apporter son aide.


« Les images ne mentent pas »…
Cet aphorisme évoqué par une des jeunes recrues (Shaw Yu Man lok)… est d’autant plus important, que ces images en question (à savoir les plans du réalisateur Daniel Lee) peuvent servir ou desservir les héros du film.

« Les images ne mentent pas »…Tant celles-ci traduisent en effet l’attachement du réalisateur pour ses bad guys (l’équipe de mercenaires) pourvus d’une véritable épaisseur émotionnelle qui fait parfois défaut à la jeune team (parfois reléguée au second plan de l’intrigue, voir de la caméra). L’empathie du spectateur s’en ressent aussitôt et tandis que l’on vibre à chaque confrontation, chaque fusillade, on ne peut s’empêcher de frémir pour ces méchants attachants.

Daniel Lee masquant volontairement à travers son scénario et sa mise en scène la frontière entre le Bien et le Mal. Le fait que l’un des héros filme leur aventure, ne fait que cautionner l’intention du réalisateur à mettre en scène une histoire aux codes de moralité ambigus, la caméra du jeune flic mettant plus en valeur le charisme et l’expérience de leurs adversaires que la DragonSquad.

Daniel Lee aurait-il choisi son camp ?

Dans cette lutte entre les 2 factions, celui de la jeunesse contre celui de l’expérience (Mickael Bienh et Tony Ho Wah Chiu excellents), l’héroïsme prévaut avant tout. Et en terme de démesure, Hong Kong oblige, Dragon Squad assure le spectacle, fusillades extrêmes, guérilla urbaines sanglantes et apocalyptiques, de quoi noyer sous les douilles et les gerbes de sang les clichés d’usage sans doute exigé par la production.

En effet en roublard de la mise en scène Daniel Lee ne cédera pas à ses créanciers et ce jusque dans un final meurtrier, à la fois riche et vain en émotions (cela dépend quel camp on choisi…) d’une jeunesse sacrifiée sur l’autel sanglant du succès.

S’il vous plaît ne tenez pas trop rigueur à Monsieur Lee pour ses acteurs poseurs (mode canto pop oblige) et zappés la dernière scène du film (imposée par les studios) qui vient casser le caractère noir et désabusé d’un réalisateur rebel.
Ce texte provient de whispering-asia, la copie intégrale est illicite!

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