Dossier la vie est combat : Art of figthing


Art of figthing
(2006)
De Shin Han-sol
Avec Baek Yun-shik,
Choi Yeo-jin, Kim Eung-su,
Lee Hyun-kyoon





Ne vous y trompez pas, Art of figthing, est tout sauf un film d’arts martiaux. Mais cette œuvre rare et atypique vaut vraiment le détour, car Shin Han-sol casse et détourne ici les nombreux archétypes propres au film de combat (la notion d’apprentissage, la relation Maître/élève…). Nous sommes ici dans une représentation brutale et réaliste de la violence, bien loin des fantasmes martiaux.
Pour Byeong-tae la vie est un enfer quotidien, fils de flic, l’adolescent taciturne et introverti, est le souffre douleur des voyous de son école. Tabassé et humilié chaque jour, le jeune homme n’est plus qu’une ombre déprimée, invisible aux yeux de tous, même des siens. Meurtri dans sa chair et son orgueil, Byeong-tae, cherche désespérément une issue à son martyr, sans avoir toutefois réellement le courage de prendre quelques initiatives solitaires. Du moins jusqu’à ce qu’il rencontre Oh (Baek Yun-shik) un inquiétant et mystérieux personnage qui sous ses airs placide cache un féroce et redoutable combattant. Attristé par le sort de l’adolescent, Oh le prend sous son aile et décide de lui inculquer quelques notions d’autodéfense. La première leçon étant avant toute chose de faire de lui un homme sans peur. Byeong-tae passera-t-il d’une violence subie, à une violence prescrite ? Aura-il la force de casser le mur de ses inhibitions, en sachant que tout acte à un prix ?

De par sa volonté de n’appartenir à aucuns genres, Art of figthing, surfe brillamment sur plusieurs registres (comme le font si bien les films coréens), comédie, drame, action… Ici les combats n’ont rien de martiaux (les chorégraphies sont extrêmement sobres et efficaces) et le film n’est pas dénué d’une certaine morale.

Art of figthing, est une réflexion sur la violence et ses conséquences, loin des canons esthétiques connus. Shin Han-sol se penche ainsi sur la fragilité de l’adolescence, l’absence de repères familiaux (Oh est un refuge paternel idéal pour Byeong-tae) et surtout sur la cruauté d’une société impitoyable envers les plus faibles, les plus démunis.

Art of figthing met aussi en avant un fait de société particulièrement inquiétant en Asie, les rixes extrêmement brutales entre les écoliers. 
Ce texte provient de whispering-asia, la copie intégrale est illicite!

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ce film est vraiment sympathique. Entre comédie et drame. J'ai bcp aimé ;)

Anonyme a dit…

C'est la même chose pour moi, Jae-Hee m'a bcp plus dedans ^^
Merci pour la fiche !